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30 août 2015 7 30 /08 /août /2015 20:03

I. L’invention du cinématographe

A la fin du XIX° siècle, de nombreux chercheurs tentaient depuis longtemps de mettre les images en mouvement pour recréer la vie s ́appuyant sur les progrès en photographie (apparue dans les années 1820) et en biologie humaine.

1885. : invention du cinématographe par les frères Lumière

Deux Français, les frères Auguste et Louis Lumière inventent en 1885 un appareil permettant à la fois de capturer les images et de les projeter à tous . Ils l´appelèrent le Cinématographe (du grec « Kinéma » : mouvement, et « Graphein » : écrire) La première projection publique et payante du cinématographe eut lieu le 28 décembre 1895 au Grand café à Paris : 10 films d’environ une minute chacun.

https://youtu.be/b9MoAQJFn_8

https://youtu.be/EXhtq01E6JI

II. La musique dans les films muets :

Au début du 20ème siècle, pendant toute l’époque du cinéma muet, la musique a deux fonctions - Couvrir le bruit des appareils de projection,

- Calmer l’angoisse de certains spectateurs plongés dans une salle obscure.

Il était d’usage qu’un pianiste suive « en direct » la projection et accompagne les scènes en s’adaptant le mieux possible aux différentes atmosphères (comique, tragique....). Parfois, le rôle était confié à un petit orchestre qui exécutait des œuvres musicales préexistantes

III. L'apparition du son dans lecinéma muet :

En 1927, le chanteur de jazz d’Alan Crosland est le premier film sonore, parlant et

chantant. Le cinéma fait désormais appel à des compositeurs spécialisés qui doivent

établir un lien entre musique et images. La musique devient complémentaire de l’action

et des événements qui se déroulent sous les yeux du spectateur

IV. Deux catégories de musique :

Pour la musique de leur film, les réalisateurs peuvent faire deux choix :

- Celui d’une musique déjà existante puisée dans le répertoire classique : une reprise ♫ Exemple : « 2001 L’Odyssée de l’espace » (1968) de Stanley Kubrick

« Ainsi parlait Zarathoustra » (1896) de Richard Strauss dans le générique et dans la première scène).

https://youtu.be/e-QFj59PON4

- Celui d’une musique spécialement composée pour le film : une musique originale ♫ Exemple : « Mission impossible» série télé créée par Bruce Geller en 1966.

Thème célèbre à 5/4 composé par le compositeur argentin jazz-man et violoniste Lalo Schifrin et repris par la suite dans les films du même nom.

https://youtu.be/XAYhNHhxN0A

V. Quelques duos de réalisateurs/compositeurs

Des collaborations durables s'installent entre metteur en scène et compositeur qui

partagent le même univers, la même sensibilité :

- Alfred Hitchcock et Bernard Hermann (La mort aux trousses, Psychose...)

- Sergio Leone et Ennio Morricone (Le bon, la Brute et le truand, Il était une fois dans l'ouest...)

- Steven Spielberg et John Williams (Les dents de la mer, Jurassic Park, E.T...)

- Luc Besson et Éric Serra (Le grand bleu, Arthur et les Minimoys...)

V. Rôle de la musique au cinéma

La musique est présente tout au long du film, accompagnant les moments forts de l’action, renforçant la dimension de l’image :
– en sollicitant la sensibilité du spectateur (évoquant la joie, la tristesse, la solitude, la victoire, la défaite, l’amour, la haine etc..)
– en appuyant un aspect précis du film comme un lieu géographique ou historique (par l’emploi de certains instruments, style de musique etc..).
Elle est construite autour d’un ou plusieurs thèmes principaux qui sont liés à une idée, un lieu ou un personnage. Ils seront le fil conducteur de l’action et subiront des variations en rapport avec le caractère des différentes séquences (dramatique, comique...).

Visionnement d'une séquence :
Extrait du film Eyes Wide Shut, 1999, de Stanley Kubrick
La musique utilisée dans cet extrait est une p { margin-bottom: 0.25cm; line-height: 120%; }a:link { }

V. Rôle de la musique au cinéma

La musique est présente tout au long du film, accompagnant les moments forts de l’action, renforçant la dimension de l’image :

– en sollicitant la sensibilité du spectateur (évoquant la joie, la tristesse, la solitude, la victoire, la défaite, l’amour, la haine etc..)
– en appuyant un aspect précis du film comme un lieu géographique ou historique (par l’emploi de certains instruments, style de musique etc..).

Elle est construite autour d’un ou plusieurs thèmes principaux qui sont liés à une idée, un lieu ou un personnage. Ils seront le fil conducteur de l’action et subiront des variations en rapport avec le caractère des différentes séquences (dramatique, comique...).

Visionnement d'une séquence :

Extrait du film Eyes Wide Shut, 1999, de Stanley Kubrick

La musique utilisée dans cet extrait est une reprise. Il s'agit du

second mouvement de l'oeuvre pour piano Musica ricercata (1951) de Ligetti.

> Importance du leitmotiv

Le principe du leitmotiv a été inventé par Wagner dans ses opéras. Un leitmotiv est une mélodie qui revient de manière récurrente dans une œuvre pour identifier une personne ou une action.

Visionnement d'une séquence :

Il était une fois dans l'ouest (1968), Sergio Leone/Enio Morricone

Résumé des 2 extraits :

  1. La scène montre un règlement de compte entre cow-boys dans une gare. L'homme à l’harmonica descend du train, attendu sur le quai par trois hommes. Il cherche Franck. Une fusillade s’ensuit, qui laisse tout le monde à terre. Seul le héros en réchappe.

  2. Il s'agit du face à face final. L’homme à l’harmonica se venge de la mort de son grand frère, tué par pendaison par Franck, à laquelle il avait assisté, impuissant. Après avoir mortellement blessé son rival, il lui remet l’harmonica dans la bouche, même geste que Franck avait fait pour lui durant la pendaison. Ce dernier comprend enfin qui il est et meurt.

Descrition du leitmotif :

La musique de ce film a été composée par Ennio Morriconaen 1968 pour un orchestre symphonique et chœur (et voix soliste féminine) plus autres instruments tels que la guitare électrique, le banjo, l’harmonica, la cloche.

Le leitmotif à l'harmonica est associé au personnage de l’étrange solitaire qui rôde aux alentours de la ville en se signalant, avant d’apparaître, par un air d’harmonica.

Ne se composant que de quelques longues phrases stridentes, la mélodie minimaliste de trois notes “exécutée” par le personnage est une complainte funèbre qui participe à le rendre inquiétant et mystérieux, tout en conférant aux scènes une atmosphère sinistre. C'est une véritable appel de douleur, laissant planer au-dessus de la tête des “interpellés”, l’ombre funeste de la Mort. On retrouve ce leitmotif dans la dernière scène lors du flash back, cette fois-ci accompagné de l'orchestre, du choeur, de la guitare en distorsion, et d'un ostinato au tambour.

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